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Pilule, qui n’a pas pris son bonbon?


Ah les joyeusetés féminines. Il est vrai que c’est beau d’avoir un enfant et il est aussi vrai que cette expérience est quelque chose d’unique et de magique. Pour ma part j’ai dégusté ! Mais bizarrement je ne garde que les bons souvenirs. Les heures passées aux toilettes à vomir, les jambes écartées toute les 2 secondes avec une perte totale de son intimité ou encore l’interminable poussée inaboutie (pour ma part), sont passées aux oubliettes. Je répète inlassablement que je me suis prise l’instinct maternel en pleine figure.

Belle expérience donc, mais encore faut-il que nous l’ayons décidé. Le contexte fera de cet évènement une grande joie ou une grosse tuile. L’âge par exemple, avoir un enfant à 16 ans n’est pas aussi confortable qu’à 30 (ça n’engage que moi), avoir mûrement réfléchi peut aussi servir, la spontanéité peut fonctionner parfois mais je n’ai encore croisé personne qui m’en ait dit du bien à ce sujet. Bon, en général je suis ouverte à beaucoup de choses, alors tant que ça vous convient, c’est parfait !

Sauf que quand c’est pas le moment et bien il faut aviser et se protéger.

Le monde merveilleux des Bisounours

Imaginez un monde avec des bisounours mâles et des bisounours femelles. La femelle est libre et a une sexualité épanouie. Elle ne se soucie pas de sa fertilité. Pourquoi ? Parce que dans ce monde merveilleux, le bisounours mâle ingère chaque jour une petite pilule qui rend sa semence inactive.

pilule

Regardez, il en redemande le coquinou !

Sympa non ? Ne rêvez pas (je m’adresse aux femmes, les hommes sont déjà partis) il y a une grosse différence entre l’homme et le bisounours (autre que le pelage et l’air coquinou) :

Chez l’homme, le dossier contraception, c’est pour la femme.

Partant de ce triste constat, il ne nous reste plus qu’à faire un choix. Le moins moche pour notre santé, mais malheureusement, quand il s’impose à nous, nous sommes encore bien peu intéressées par ce sujet secondaire. Nous pensons plutôt à nos boutons et à nos premiers émois (tiens, je me demande si les bisounours ont des boutons).

Allons faire nos courses pilule

Rayon Pilule

(Je parle de pilule mais ç’est pareil pour les implants, les patchs, les stérilets aux hormones, tout ce qui contient des hormones en fait).

C’est bien connu aujourd’hui, tout ce qui nous facilite la vie nous l’empoisonne (2 articles et je radote déjà) citons entre autres les plats tout préparés, le micro-onde, les produits ménagers qui décapent sans frotter, les somnifères… et la pilule.

Qu’elle est joliment présentée dans son petit étui, comme un objet dernier cri dont il faut absolument disposer sous peine d’être has been (mince, ce terme me classe définitivement dans cette catégorie).

Si vous avez lu mon histoire vous savez que j’ai dû faire face à un cancer du sein. Je ne compte pas vous en reparler à chaque fois mais avec un sujet tel que la pilule ça a son importance. De là à dire que pilule et cancer du sein sont intimement liés, il n’y a qu’un pas, que je ne franchirai pas que je vais franchir. Ça n’engage que moi.

Je rappelle que mes écrits ne sont pas scientifiques, je suis une simple utilisatrice. Pour ceux qui ont soif de chiffres et de statistiques vous n’aurez pas loin à aller chercher.

Et je n’aborde ici que les méthodes contraceptives, mais les hormones données aux femmes post ménopause ne sont pas en reste. L’étroite relation entre les THS (traitements hormonaux substitutifs) et les cancers du sein passé 50 ans, ne sont plus un secret pour personne.

Pour ma part c’est fini. 12 ans de pilule (et oui quand même) auront eu raison de moi. Je ne dis pas que la pilule est seule responsable de la pandémie de cancer du sein  que nous connaissons actuellement (ça serait un peu simpliste) mais je pense qu’elle y participe grandement. De si grosses doses d’hormones ne sont pas anodines, et c’est encore plus dangereux quand elles entrent dans le corps d’une jeune femme qui n’est pas encore mature ou qui n’a pas eu d’enfants. Les seins sont très sensibles aux oestrogènes pendant la puberté.. Il n’y a pas que les seins, l’utérus est également concerné.

Je me rappelle la première fois que j’ai pris la pilule, je n’étais pas très jeune, 17 ou 18 ans peut-être, j’ai eu beaucoup de soucis pour trouver celle qui ne me donnerait pas de nausées, mon corps protestait déjà mais bien entendu, ses tentatives étaient vaines puisque je ne l’écoutais pas !

La plupart du temps nous prenons la pilule sans même nous soucier de ce qu’elle contient. Oui nous connaissons vaguement les œstrogènes et la progestérone mais le geste devient surtout mécanique et nous ne nous préoccupons plus de notre fertilité, sauf en cas d’oubli, et hop, une petite pilule du lendemain et ça repart. Tout ça de manière tellement anodine. Les femmes et les jeunes femmes ne sont pas suffisamment renseignées sur ce mode de contraception qui n’est pourtant pas sans risque.

L’information devrait pourtant être systématique ! La désinformation est grave. Brandir l’étendard de la libération de la femme pour nous bourrer d’hormones toute notre vie est trop facile.

C’est quoi d’ailleurs la liberté de la femme ? Avoir des relations sexuelles quand bon nous semble sans se préoccuper de sa fertilité ? Respecter son cycle et vivre au rythme de son corps sont-ils des entraves à notre liberté ?

Je ne pense pas mais chacun voit midi à sa porte (petite expression des années 80 au passage).

Bon alors, la pilule ? Bien ou pas bien ?

Il faut utiliser la pilule de façon raisonnée, s’il s’agit de régler un problème de boutons alors que vous n’avez même pas encore de relations sexuelles, je pense qu’il serait plus judicieux de vous tourner vers un rééquilibrage alimentaire, adieu le bol où les chocapics se font une orgie de lait de vache, moins de sucres et moins de laitages, vous verrez, ça fait des miracles ! Et en plus vous serez svelte, que des avantages et pas d’effets secondaires.

C’est la même chose si vous la prenez pour régler un syndrome prémenstruel (SPM) accompagné de maux de tête, seins douloureux, déprime, etc.  Des techniques naturelles très efficaces existent, orientez-vous vers un spécialiste (naturopathe, homéopathe, phytothérapeute, acupuncteur…).

Tout dépend aussi de votre mode de vie, si vous avez des partenaires réguliers ou ponctuels, si vous fumez… Mais surtout, la décision vous appartient réellement dès lors que vous êtes informée sur les risques encourus. Il ne s’agit pas d’ingérer un petit bonbon inoffensif mais une grosse dose d’hormones, bien supérieure à celle fabriquée par nos délicats ovaires.

Il est peut-être aussi temps de se pencher sur d’autres solutions.

Rayon Stérilet

Si vous supportez le stérilet au cuivre il peut devenir votre meilleur ami pour la vie (bon pas si longtemps quand même). Mais ça serait trop simple n’est-ce pas ? De nombreuses femmes ne le supportent pas. Ça vaut quand même le coup d’essayer !

A priori son usage n’est plus réservé aux femmes ayant eu des enfants mais le risque de déclencher une infection dans le cas contraire est quand même présent et ce n’est bien sur pas négligeable… il faut trouver le bon interlocuteur, le gynécologue qui saura vous renseigner (vous écouter en fait).

Rayon protections mécaniques

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Nous savons que le préservatif n’est pas fiable à 100% qu’il soit féminin ou masculin, mieux vaut le coupler avec une autre méthode de contraception.

Rayon calculs savants

La technique du retrait a largement ses limites mais si vous la couplez avec le calcul de vos cycles (encore faut-il être réglée comme une pendule), en plus d’une protection mécanique, et pourquoi pas d’un stérilet, vous êtes parée ! Aha bel attirail n’est-ce pas ? C’est comme si vous alliez à la mer avec votre tenue de ski quoi. La classe.

Il existe des appareils permettant de calculer vos cycles. C’est assez onéreux mais pour ma part, ma pilule était chère et non remboursée, ça ne m’aurait donc pas changé la vie financièrement, au contraire même. Je n’ai pas testé, je ne peux donc pas vous en dire plus (s’il y a des utilisatrices parmi vous, n’hésitez pas à vous manifester).

Je suis sans pilule pour la quasi première fois de ma vie (ma vie réglée j’entends), et je me rends compte encore une fois que le corps nous parle, je sais exactement quand j’ovule et quel est l’ovaire concerné (et je n’ai aucun don particulier), je ne sais pas si c’est suffisant mais c’est agréable de ressentir (sans douleur).

Passage en caisse

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Alors ? Qu’est-ce que nous pouvons conclure après tout ça ? Et bien pas grand chose (de là à dire que je ne sers à rien il n’y a qu’un pas). Ça aurait été plus simple de dire “méchante pilule” et “gentil stérilet” mais ce qui vaut pour l’une sera complètement inefficace chez l’autre. Je n’ai cependant pas fait le tour de tous les rayons de ce supermarché de la contraception, n’hésitez pas à nous faire part de ce que vous mettez dans votre caddie.

Ou peut-être serait-il plus aisé de remettre au gout du jour la contraception masculine ? Messieurs ? Il y a quelqu’un ? Ah non, les messieurs sont partis au premier paragraphe “le bisounours mâle ingère chaque jour une petite pilule qui rend sa semence inactive”. Pas fous.

Vous souhaitez tout de même garder votre pilule ? Je comprends, c’est efficace et assez simple d’utilisation. Quoi que vous fassiez, de par mon parcours, je me devais de vous en parler. Faire un choix en pleine connaissance de cause ce n’est déjà pas si mal.

N’hésitez pas à partager si vous avez trouvé cet article intéressant.

Commentaires

  1. Morgane dit :

    D’accord avec toi cousine, j’ai pris comme pilule mélodia ( pilule micro dosé ) à partir de 17 ans jusqu’à mes 24 ans je commençais à avoir des crampes au ventre des nausées une grosse fatigue et un caractère indésirable. J’ai maintenant un stérilet en cuivre et plus de problème en vu. Mais à ne pas garder éternellement car le corp humain reprend toujours le dessus sur les corps étrangers.

    1. Curcumabox dit :

      Tu as été bien inspiré ! souvent on cherche la cause de nos maux sans mettre le doigt dessus, pourtant le problème vient souvent de ce que l’on ingère…

  2. Clara dit :

    Merci pour cet article qui donne a reflechir.

    Pour ma part, je suis pour une vie sexuelle sans entrave mais effectivement la pillule ne doit pas être notre seule option de contraception! Et comme tu le souligne, nous oublions trop souvent que dans cette histoire, nous sommes deux…

    6mois sans pillule, je sens vraiment la difference sur mon humeur, je ne la reprendrai pour rien au monde !

    1. Curcumabox dit :

      oui l’arrêt de la pilule est souvent le meilleur moyen de s’en rendre compte !

  3. Fanny dit :

    Encore un article de ton blog tellement utile (comme tous les autres j’ai envie de dire). Après 10 ans de pilule (de 15 à 25ans) J’ai décidé de l’arrêter et 6 mois après j’ai déclenché un cancer du sein, pour lequel je suis encore en traitement. Pendant ce parcours du combattant de la contraception j’ai essayé 8 pilules différentes ! Quand j’y pense aujourd’hui, à 26 ans, je suis choquée d’un tel manque de respect et d’écoute envers mon propre corps.. J’étais jeune, j’ai vu 4 gynécologues différents durant ces 10 années et on aurait dit que chacun se donnait pour mission ultime et absolue de trouver LE cocktail d’hormones qui me provoquerait le moins d’effets secondaires. Je suis passée par les migraines ophtalmiques à repetition, les saignements continus, l’acnée sévère, les douleurs aux seins, les kystes mammaire, les nausées, la perte de la libido… Oui mais voilà nous avons devant nous des médecins, et nous prenons trop souvent leurs paroles pour argent comptant. Comme s’ils avaient la parole divine. Aucun ne nous dit d’écouter notre corps, aucune ne nous dit que ce n’est pas normal d’avoir de telle manifestations, aucun ne nous confie que ces hormones en boîte remplissent NOTRE boîte à cancer.. (sauf le jour où elle a belle et bien débordée). Tu as raison sur le manque d’information, à défaut de pouvoir agir contre les lobbies pharmaceutiques il faut au moins informer. C’est la base…
    Gros bisous à toi (j’adore comment tu écris)

    1. Curcumabox dit :

      Difficile d’ouvrir les yeux lorsque tous les médecins te conseillent la même chose… merci pour ton commentaire !

  4. Mag dit :

    Perso, avec mon chéri c’est capote pour les périodes à risque : ça marche très bien, c’est la méthode la moins nocive pour la santé selon moi et ça a l’avantage de (responsabiliser) impliquer Monsieur 😉
    De toute façon il sait que la pilule me met la libido à zéro, donc il n’argumente pas LOL

  5. Castel dit :

    Très intéressant, moi j’ai 50 ans et c’est derrière moi maintenant, mais je vais faire suivre l’article à ma fille qui elle a 21 ans et prends la pilule depuis 3/4 ans.

  6. Castel dit :

    J’ai oublié de vous dire, que je suis déjà ménopausée et bien sûre j’ai évité (malgré mes bouffés de chaleur et mes baisses de moral) toute sorte de Traitement Hormonal Substitutif – THF

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